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Ce que nous apprend la communication de nos clubs…

Le responsable de la communication (chargé de com ou apprentis ayant en charge de cette mission) dans les clubs sont encore en 2023, un être à part. Il devrait permettre d’aider à retenir les bénévoles et surtout en attirer de nouveaux. Ils doivent constamment démontrer la valeur de leurs clubs à la masse de personne présentent sur les plate-formes et fournir de nouvelles raisons convaincantes d’y prêter attention.

Lors du dernier baromètre sur les réseaux sociaux des clubs de Handball Nord Franche-Comté, une donnée est à retenir : une multiplication par deux en trois ans du nombre d’abonnés sur Facebook et Instagram. C’est bien, mais en réalité, c’est peu.

Pourtant, la bonne nouvelle est que nos associations ont des tonnes de bonnes histoires. Ils ont juste besoin de meilleurs outils pour les raconter. Ils doivent aussi accepté leur passé, pas uniquement se concentrer sur le présent et vendre leur futur.

Voici les 5 principaux problèmes, ainsi que les solutions pour surmonter le manque de narration efficace :

1. Pas assez d’histoires, pas assez d’informations

Comment pouvons-nous raconter de bonnes histoires quand on nous remet des bribes d’informations et des ordres de marche pour « publier une communication » ? Ou si nos bénévoles et salariés ne nous envoient pas d’histoires lorsqu’ils en ont ?

La solution : Soyez comme un journaliste. Vous devez chercher l’information. Vous ne pouvez pas être partout. Demander aux responsables de vos équipes de faire une photo de l’équipe pour les réseaux sociaux et construire une relation avec lui en construisant un format d’interview. Le principal souci de ce manque de communication interne est que chacun est dans son coin et que l’on privilégie un projet sportif au lieu de l’ensemble de la marque club.  

2. Trop de langage technique 

Avouons-le : les clubs sont des jungles de jargon. Si vous n’êtes pas pris au piège d’un acronyme, vous trébuchez sur des termes techniques. Une partie de la raison est que vous écrivez souvent pour des membres qui comprennent la science et utilisent parfois le jargon comme raccourci. Mais même les publics experts préfèrent un langage clair ; les histoires remplies de jargon sont gênantes et moins lisibles, selon des recherches.

La solution : Ecrire sur les gens. L’être humain réagit sur l’émotion. Positive ou négative. C’est cela qu’il faut mettre en avant. Le langage technique est une carapace.

3. Priorités à la concurrence

Lorsque notre club n’a pas de stratégie de communication, nous sommes soumis aux caprices de divers centres de pouvoir au sein de l’organisation exigeant différents sujets. Mais également nous sommes sous influence de la concurrence extérieur. En réalité nous sommes constamment en réaction des autres.

La solution : Arrêtez d’être des preneurs de commandes ! Prenez en charge les communications de votre organisation en devenant des stratégistes de marque. Ce qui signifie qu’il faut être l’équivalent des stratégies Soft Power des Etats (Qatar, Chine, France, USA etc…). Construire une raison d’être, établir des normes et développer des actions et animations autour de cela, afin de raconter une histoire. Plus globalement, la stratégie de communication est normalement aussi hautement placé que la stratégie sportive. Le sportif et la communication ne doivent faire un, et non pas que l’un est au service de l’autre. Si c’est le cas, la marque de votre club n’est pas cohérente et c’est visible.

4. Approbations.

C’est la lamentation de tous les responsables de la communication. Mais peut-être encore plus pour nos clubs. Il faut un contrôle du contenu hors résultats sportifs par les élus. Cette stratégie de management retarde beaucoup le processus de marque. Voir même réduit le contenu au résultats sportifs et des images sympas sans âmes, principalement pour montrer que le club est vivant. Mais dès que l’on souhaite parler d’une stratégie, un changement de logo, de couleur ou n’importe quoi. Les élus ont leur mot à dire. Sauf que c’est plus que nécessaire pour redynamiser un club au bout d’un moment.

La solution : La rationalisation du processus d’approbation nécessite une conversation continue avec les « élus ». Pourquoi font-ils leurs changements ? Y a-t-il un langage différent pour atteindre leurs objectifs qui n’obscurcirait pas l’histoire ? Les élus comprennent-ils vraiment ce qu’on attend d’eux ?

Pouvons-nous supprimer les approbations ? Non. Mais une communication qui devient une machine pour construire de belles histoires gagne la confiance et la crédibilité au sein de l’organisation.

5. L’ignorance de vos pitchs  

Dans un monde ou le divertissement est la norme, ou l’information est nombreuse et ou les réseaux sociaux sont le principal outil de lecture. Votre audience (parents, élus etc…) sont trop dispersés et il est de plus en plus courant que vos histoires échouent ou pire, soient complètement ignorés.

La solution : Présentez l’histoire, pas le pitch de l’histoire ! C’est la principale erreur des responsables de communication. L’attention a besoin d’une histoire opportune centrée sur l’humain, avec un noyau émotionnel, un bon visuel, un code couleur et offrant une tendance à du contenu qui intéresse. Si votre argumentaire est votre association (personne non humaine), axé uniquement sur les messages de vos résultats sportifs, personne ne va s’en soucier...