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Le management court terme et ses conséquences

Construire une équipe et plus largement un projet d’équipe résulte d’une double vision. L’analyse est importante et les objectifs doivent être à long terme, afin de mesurer les améliorations. L’erreur est d’être dans le court terme. Pourtant cette erreur est récurrente.

L’une des premières causes sont les résultats qui ne sont pas à la hauteur des ambitions, ou même le début d’une planification de résultat. Mais en réalité nous parlons des méthodes, les technologies, les délais de formation, outils de communications qui sont poussiéreux et dépassés. Souvent il faut trois ans pour reprendre en main l’ensemble et relancer un nouveau plan, mais aussi sur un plan de 3 ans, les trois premières années doivent être rigoureuse et appliquée. Cette période de transition est délicate, car en attendant, une culture prédomine : Celle de l’urgence.

Lorsque la structure et son principal atout (le salarié par exemple ou le coach diplômé) entre dans cette culture, le court terme est privilégié. Tout ce qui est immédiat et important est priorisé. La vision long terme sera une conséquence des détails traités dans l’urgence. C’est une façon d’y croire, mais une façon aussi dénigrer la réalité.

La pression du court terme est à associer à la pression des résultats. La concentration du résultat du week-end, sans avoir un plan à long terme, des étapes à passer etc… La solution rapide, radicale est privilégiée pour obtenir le résultat.

Souvent la méthode est la même et articuler autour de trois axes :

  • Avoir les meilleurs partenaires techniques possibles (joueuses, joueurs, prépa physique)
  • Faire construire un projet technique par une personne d’expérience, mais dont la motivation est uniquement personnel
  • Signer un ou deux accords commerciaux (sponsor pour financer le maillot), pour montrer son implication.

Le problème de cette méthode est que, si cela crée de la valeur à court terme, le résultat est qu’il faut du temps ensuite pour relancer la machine avec un véritable plan. La période de transition est donc importante et doit être rigidement appliquée.

Le long chemin pour revenir après

Si ce n’est pas le cas, les conséquences d’une organisation basée sur le court terme durant la phase de transition est qu’elle perd assez rapidement de la compétitivité et, étant donné que le projet repose sur des individualités motivées par des intérêts personnels, ces dernières quittent le navire rapidement lorsque le déclin approche ou que la confiance est perdue (de leur point de vue). Provoquant un long chemin pour retrouver la compétitivité entrevue jusque-là, ou même la progression de la structure niveau résultat.

Le résultat est sans appel : Entre 8 et 10 ans lorsque la réaction est tardive (une réaction après la phase de 3 ans de transition) et maximum 5 ans lorsqu’une structuration planifiée est collective est mise en place rapidement (une réaction dans la phase de transition).